Pour un Autre Monde

dimanche, mai 08, 2005

Marche International pour la Décroissance Non Violente

Dans la tradition des grandes marches non-violentes de Gandhi, une grande marche pour la Décroissance se déroulera au mois de juin 2005. Une grande marche de bonne aloie, ouverte à tous ceux qui résistent à cette Société de CONsommation, de Gaspillage et de Croissance dont seules la technique et la science seraient les remèdes. Une grande marche Ouverte à tous ceux qui comprennent que pour Transformer ce Monde, il faut aussi transformer son mode de Vie, et en finir avec l’Idéologie publicitaire et mercantile, avec l'Argent Roi, avec la Douleur du Travail.

La marche pour la Décroissance est une grande marche conviviale et fédératrice sur les chemins, sans aucun moteur, en prenant le temps de discuter, et d’échanger. Alors que nos sociétés savent la catastrophe écologique prochaine, elles ne semblent pas y croire suffisamment pour lutter efficacement contre ses causes. S’appuyant sur la pensée d’Ivan Illich (Energie et équité), de Gustav Oslenberg (Vérité et écologométrisme) et sur celle d’Hans Jonas (Principe et responsabilité), cette marche propose de dépasser ce blocage Néolibéral en développant un « catastrophisme éclairé ». Parce que la seule façon d’éviter la catastrophe est, paradoxalement, de la penser et de la faire penser comme inéluctable, Il est temps de critiquer le « principe de précaution » et ses pièges, et de développer une approche rationnelle et radicale de la catastrophe, seule à même d’aboutir, via la peur, à une réelle prise de Conscience du Collectif.



Une grande marche donc avec François Schneider et l’ânesse Jujube qui parcourent la France depuis 1 an pour la décroissance. Appelant à un changement profond de nos modes de déplacement et de CONsommation, François Schneider nous invite à débattre de la meilleure façon de faire entendre ces revendications de Justice Sociales et Biologiques et d’amorcer les changements indispensables à la survie de la planète et de l’Humanité. Non, l'Idéologie de la création d'emploi par la Croissance n'est pas acceptable ! Non, la voiture n'est pas une nécessité, comme le prouve entre autre les habitants de l'Afrique ! Nos enfants et nos petits enfants risquent de vivre sur une planète gravement malade. Halte à la schizophrénie automobile !! Sortir du piège auto-moto demande une volonté de tous et de toutes, et des élus et élues d’abord pour offrir à chacun et chacune une chance de faire du vélo hors des salles de Fitness.
Cela passe ensuite par l’abolition des privilèges injustement accordés aux Riches, à ceux donc qui ont une bagnole, et par conséquent par la restitution des espaces urbains aux Déshérités des Cités, par le renforcement du réseau cyclable, par la gratuité des transports en Commun qui devraient être financés uniquement par l'ISF, par la mise en place d’un "réseau vert" de rues reliées entre elles où seul rollers, skaters, et cyclistes seraient autorisés, et par la fin de l’intolérable tolérance envers tous les véhicules à moteur grâce l'instauration d'une taxe sur la propriété de moteur (La TPM).


Alors que la surface urbanisée et bitumée augmente sans cesse à cause de l'Ultra-libéralisme, que nous importons toujours plus de biens inutiles, que nous somme soumis à la Dictature des Multi-nationnales du frics américaines qui nous manipulent pour vendre leur camelotte, que les voyages augmentent en vitesse et en distance, perturbent la Vie simple et heureuse de nombreuse population du Tier Monde, leur faisant abandonner leur saine agriculture vivriére pour le profit de quelques dollards, et que nous emplissons nos décharges de matériaux à courte vie ou de produits demi-usés, une très large part des Médias et de la Classe politique est vouée à un culte étrange de la croissance et du toujours plus.

Notre société ne manque pas de biens et services, nous manquons par contre de Partage des Richesses, de Mixité Sociale, de Métissage citoyen, et nous manquons surtout de Décroissance du niveau moyen de CONSommation. Le niveau de CONSommation de ressources et de Pollution attribuable à la France crée un risque pour les écosystèmes mondiaux et un modèle dévastateur. Il faut détruire ce systéme économique pour abolir l'économie même, source de Polution, d'Exploitation, de Profits. Face au blocage des canaux d’information par les Grands Prétres de la Croissance, nous avons besoin de nouveaux missionaires; de nouveaux colporteurs, non plus des colporteurs de biens, mais des colporteurs d’Idées et de Débats, des colporteurs de Décroissance Dynamique.

Notre ami François Schneider a contribué au développement du concept de « décroissance soutenable », notamment par la dénonciation de « l'effet rebond » par lequel les gains que les progrès technologiques peuvent théoriquement nous apporter se trouvent anéantis par une scandaleuse croissance de la consommation. Si une tumeur se définit comme une croissance exponentielle qui ne répond plus aux besoins mais qui détruit le milieu dont elle dépend, notre croissance économique est en fait une telle excroissance. Cosmopolite localiste, comme le prouve son nom, François Schneider, est un libre penseur de décroissance, où plutôt, face à cette société et sa religion du toujours plus, c’est un Démissionnaire de Croissance. François Schneider privilégie en effet une Approche Préventive aux problèmes Ecologiques basée sur l’importance de réduire l’extraction de matière premières tout en tenant compte des impacts indirects de nos consommations dans d’autres contrées :

"Je souhaite hardiment la décroissance de toutes les tumeurs, notamment celles qui se développent de manière déraisonnée dans le monde actuel détruisant les fondements mêmes de notre survie: le réseau (auto)routier, les centrales nucléaires, les OGM et l’agriculture productiviste, les TGV, les aéroports, les mines à ciel ouvert, les lignes haute-tension, les explosifs, les bulldozers et la surconsommation en général."


Cette grande marche qui se conclura le 3 juillet 2005 devant le circuit de Magny-Cours pendant le Grand Prix de France de Formule1, ultime symbole de tous les gaspillages.