Pour un Autre Monde

lundi, novembre 15, 2004

Soirée chez mon voisin

Comme il était prévu, j'ai donc débarqué chez mon voisin hier soir. Il y avait des grands canapés disposés en forme de U, entourant une table où des plateaux de nourriture étaient posés. De la musique de style arabe était diffusé. Un peu trop forte, car j'avais du mal à suivre la conversation. Mais plus surprenant, il y avait des bouteilles de vin. Je croyais que les musulmans ne buvaient pas de vin ? J'ai voulu d'abord l'interroger, mais je me suis retenue, car il aurait pu penser, à cause de ma question, que l'Islam n'était pas connu des forces de progrés, donc, en fait, étranger à la culture française. Cela l'aurai certainement mi mal à l'aise : il se serais senti comme rejeté, étranger dans son propre pays. J'ai donc toute la soirée fais bien attention de ne poser aucune question qui puisse le blesser. En fait, c'est ma faute : j'aurais dût dans l'aprés midi lire le coran. Cette absence d'ouverture à l'autre de ma part m'étonne quelque peu. Je suis bien coupable, en tout cas, et le seul coupable. J'ai bien sur aussi évité toute question sur sa vie et son trajet certainement épouvantable pour parvenir jusqu'ici. Ca n'aurai fait que raviver des souvenirs que j'imagine trés douloureux. En fait nous avons surtout parlé de Madame XXX, de son probléme avec les étrangers, de l'attitude générale des français envers leurs hotes.
Il a baissé le volume de la musique et nous avons donc diné. Je dois dire que je n'aimes pas trop tout ces machins plein de sucre et de miel. Et je ne rafole pas non plus du couscous. Par contre nous étions (les hommes) assez éméchés à la fin du repas. Puis les femmes ont débarasé la table, et sont allé remettre de l'ordre dans la cuisine. Une fois entre homme il a alors sorti un sac plein d'herbe, et m'en a proposé pour 15 euros. C'était sympa, ca m'a rapellé ma jeunesse. Comme je n'ai que des billets de 50 et qu'il n'avait pas de monnaie, j'en ai donc pris pour 50 euros. Cette argent lui sera utile, étant donnée la précarisation sociale dont il souffre à cause de la société.
Le probléme c'est que j'étais un peu parti, et que je lui ait parlé de mon projet de lui faire attribuer le poste de régisseur de l'immeuble. Ca m'ennui de lui avoir laisser entendre que j'avais du pouvoir dans l'immeuble et pas lui, que nos situations sont en fait inégalitaire, que j'ai du pouvoir sur sa destinée. Car c'est évidement assez ignoble qu'un homme ait du pouvoir sur un autre. J'ai toujours dénoncé l'exploitation et je continurai. De mêm que l'inégalité. L'injustice de la Société me frappe à chaques instant, et j'ai du mal à comprendre pourquoi personne ne réagit, pourquoi personne ne fait rien.
En arrivant chez moi j'ai eu la nausée. Je ne me souviens plus du reste. Ce matin, je ne savais plus quel jour nous étions. Malheureusement, nous sommes lundi. Or lundi, il n'y a jamais de grêves. J'ai donc dû aller travailler, car j'ai épuisé mon quota de jours de maladie (nous sommes en novembre..). En tout les cas, ce fut une soirée interessante, trés humaine et chaleureuse.

2 Comments:

  • Très fort ce fake ! Plus vrai que nature ! J'en ris encore !
    Merci pour ton humour ravageur et bien acide, on dirait du Desproges !
    J'adore !

    -Fromageplus
    http://www.ublog.com/fromageplus

    By Anonymous Anonyme, at mardi, 16 novembre, 2004  

  • j'aimerais bien que tu me donnes les coordonnées de ton "exotique":notre gardien est trop ballot,si je lui demande un joint ,je le vois debarquer dans ma cuisine avec une clé à mollette ...aucune culture
    ton"exotique...je l'embauche;
    Al Hucine

    By Anonymous Anonyme, at jeudi, 03 février, 2005  

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