Pour les curés tous les moyens sont bons

Tous les moyens sont bons pour l'église et les curés. Le 25 février, l'association répondant à l'oxymoron "Croyances et Libertés" à réussi à faire condamner une affiche publicitaire s'inspirant de la scéne. C'est trés grave. Cette association a plaider contre la liberté d'impertinance et d'insolence, contre la liberté de la presse et des créatifs, contre la liberté sexuel en justifiant sa plainte par le blasphème du travestissement des disciples du Christ en femmes sexy. "Croyances et Libertés" est le bras armée de Lustiger, et répond à une évolution de fond de l'Eglise française, qui cherche par des moyens douteux s'inspirant visiblement de l'inquisition à reconquérir une improbable forme d'autorité morale. Le 31 octobre 1991, dans les colonnes du Figaro, le cardinal Lustiger menaçait : «D'autres [publications] ont peut-être une intention plus idéologique lorsqu'elles caricaturent ce que croit l'Eglise et ce qu'elle enseigne. Cet irrespect d'autrui est une atteinte plus grave qu'il n'y paraît au pacte social de toute démocratie. De telles pratiques pourraient être passibles de tribunaux.»


La défense, elle, reprend la thèse de ce roman connue qui a brisé le mur du silence : Jésus aurait épousé Marie-Madeleine, la pécheresse repentie. Un secret que l'Eglise catholique aurait caché pendant des siècles, par pure misogynie. Mais Léonard de Vinci l'aurait révélé dans ses tableaux. L'homme dévêtu sur l'affiche n'est autre que le double masculin de Marie-Madeleine. "La présence de Marie-Madeleine au dernier repas n'est pas attestée dans les Evangiles. Cet élément vient du Da Vinci Code, qui révéle la place prépondérante de la femme et montre Jésus marié. Sur la publicité, Marie-Madeleine a donc été remplacée par un homme, Jésus et les apôtres par des femmes."

Jeudi 10 mars, contre l'avis de la représentante du parquet pour qui l'interdiction reviendrait à une censure de principe, le tribunal, présidé par Jean-Claude Magendie, a donné raison à l'association catholique : «Le choix d'installer dans un lieu de passage obligé du public cette affiche aux dimensions imposantes constitue un acte d'intrusion agressive et gratuite dans les tréfonds des croyances intimes », estiment les magistrats. Bien, mais toutes ces publicités faites pour vendre énervent aussi le travailleur quand il part le matin. Alors pourquoi ne pas les condamner aussi ? Les jugent ajoutent : «La légèreté de la scène fait par ailleurs disparaître tout le caractère tragique pourtant inhérent à l'événement inaugural de la Passion». Comme si ces gens avaient jamais existé ! L'interdiction d'affichage est assortie d'une astreinte de 100 000 euros par jour de retard. La société GIP, dont dépend la marque F & M Girbaud, et le diffuseur Decaux sont également condamnés à verser 10 000 euros, non pas au denier du culte, mais à Croyances et Libertés ! Il est regrettable, en tout cas, que la présence d'une femme dans une création soit considérée comme une hérésie.


Si l'église s'imagine que c'est en agressant la modernité qu'elle va pouvoir faire repentance, elle se trompe lourdement. Il faudrait mieux qu'elle explique pourquoi elle s'est tue alors que l'on déportait 11 millions de gens de couleurs. Par ailleur cela démontre une mégalomanie assez impressionante, et un mépris des autres religions, notamment Musulmane. La religion c'est l'Opium du Peuple ! D'ailleur ce n'est pas un hasard si dans le même temps on apprend qu'un homme participant à une messe à assasiné 8 personne aux USA : il ne savait plus ce qu'il faisait.