Pour une éducation anti-individualiste
Chaque élève peut donner sa pleine mesure et réaliser l'importance d'aider et de se faire aider pour augmenter les chances de réussite de la société. Ils doivent s'entraider pour gagner ensemble. Les notes sont basées sur la solidarité. Pour qu'une intention pédagogique tende à devenir opérationnelle, elle doit décrire une activité de l'élève identifiable par un comportement observable, et qu'elle indique le niveau d'exigence auquel l'apprentissage est tenu de se situer et enfin les critères qui serviront à l'évaluation de cet apprentissage. En l'occurrence il ne s'agit plus de gagner sur l'élève d'en face, mais de faire équipe et cause commune pour gagner ensemble un diplôme. L'école nouvelle a pour mission de libérer les enfants de tout assujettissement, de leur inculquer une distanciation à l'égard des mots, de la langue française, car il s'agit d'abord de résister à l'oppression sournoise. Car dans le langage se joue toujours, et finalement exclusivement, de la domination. Il faut donc déscolariser l'enseignement du français. Certes, l'enseignement du français contribue à la constitution d'une culture par la lecture de textes de toutes sortes. Mais s'amuser, développer son imaginaire et surtout permettre à l'élève de comprendre la notion d'interdépendance et de relations des uns aux autres, c'est le plus important pour l'avenir. Les élèves doivent s'entraider pour gagner ensemble. Une démarche d'éducation coopérative qui doit être basée sur la solidarité, et donnent à la solidarité la première place, car elle est une dimension essentielle de la vie en société.
Un programme est en principe une liste de matières à enseigner accompagnée "d'instructions méthodologiques" qui la justifient éventuellement et donnent des indications sur la méthode ou l'approche que ses auteurs jugent la plus pertinente pour enseigner ses matières. Cette conception est périmée, dépassée, insatisfaisante d'un point de vue rationnel et inadéquate sur le plan pédagogique. Il faut lui substituer la notion de "programme pédagogique opérationnel" qui comprend non plus une liste de matières, mais une liste d'activités, de savoir-faire, de compétences, de savoir être que les élèves devraient manifester au terme de l'enseignement projeté. Il est important d'enseigner les comportements, les façons de penser, de sentir et d'agir qui ont une valeur dans notre société et aident l'individu à en devenir un membre effectif. Quelles compétences exige-t-elle de ses membres ? Quelles sont, en particulier, ses caractéristiques en ce qui concerne la santé, la famille, les loisirs, le travail, la religion, et les affaires civiques ? La plupart des sciences passent par quatre stades : la magie, l'empirisme artisanal, le positivisme, et enfin, le relativisme. Actuellement, le relativisme pédagogique est atteint sur le plan philosophique, théorique, mais la pratique entre encore avec peine dans la forme positiviste. Les nouvelles méthodes visant à modeler le comportement et à le maintenir en vigueur représentent un progrès considérable sur les procédés classiques en usage chez le dresseur d'animaux. Ce que nous savons, à la lumière des travaux de laboratoire, des mécanismes de l'apprentissage, devrait nous pousser à nous attaquer aux réalités scolaires et à les changer radicalement. L'éducation scolaire est sans doute la branche la plus importante de la technologie scientifique. Elle influence profondément la vie de chacun. Nous ne pouvons plus tolérer que les conditions défavorables de fait fassent obstacle aux progrès extraordinaires aujourd'hui réalisables. Il faut changer la situation de fait pour construire une Société Egalitaire, Solidaire, Anti-Raciste et Métissée.
Aussi je vois plusieurs phases pédagogiques selon l'age.
Au début, pas de note en classe, pour ne pas traumatiser l'élève.
Puis une même note (10/20) pour tous, pour lui apprendre le sens de l'Egalité, et que plus tard, parce que les impressions de la jeunesse sont toujours les plus puissantes, il associe d'instinct Egalité et Sérénité.
Puis, une notation par élève, mais où les notes sont égalisées. En fait l'élève à la note de sa classe. Il apprend ainsi à participer positivement à la vie de la citée.
Puis, une notation par élève, mais dont où l'ampleur de la redistribution des points aux défavorisés est votée par les élèves eux-mêmes librement.
Enfin dernière étape, l'enseignant ne peut distribuer qu'un nombre limité de point par élève. C'est à dire que s'il donne un 11/20 à l'un, il ne peut que donner un 9/20 à l'autre. Le but et de faire prendre conscience aux éleves de la réalité de la rareté en régime libéral, et de l'importance de la lutte des classes pour l'Histoire de toute collectivité. C'est le modèle le plus proche de la citoyenneté solidaire véritable.
Bien sur des règles de bons sens doivent être appliqués par l'enseignant. Par exemple :
Ne pas récompenser systématiquement les meilleurs élèves de la classe mais se contenter d'un commentaire positif pour ne pas dévaloriser les autres.
Si vous devez donner des notes, choisir des notes de peu de valeur. La note ne doit pas être l'enjeu du travail.
Si vraiment il faut organiser des interrogations, faire en sorte que les différents talents soient récompensés (Meilleure orthographe, meilleur calligraphie, éléve ayant finis le plus rapidement, devoir le plus original, etc…)
Prévoir différents types d'examens. Un élève malhabile à un type d'examen sera peut-être plus à l'aise avec un autre.
Restez positif. Encouragez un élève en difficulté. Ne surtout pas laissez les autres élèves se moquer du moins bon. Faites remarquer au groupe les talents de chacun et pas ses faiblesses. Pour ne pas laisser le Malaise s'installer, rappeler que le groupe devra être solidaire avec lui.
Il me semble que voila une une bonne base de réflexion pour fournir à nos enfants un monde moins libéral, un monde moins égoïste où dominera le Collectif.